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Lutter pour la décence de son dernier soupir, par Aline Verdun, 4 novembre 2013

15/11/2013 08:18

Déposé en juin dernier, le projet de loi 52* concernant les soins de fin de vie est actuellement débattu à l’Assemblée nationale. Ici et ailleurs, les associations militantes réclament depuis longtemps une loi de ce genre. Des Canadiennes et des Françaises atteintes de maladies incurables l’ont même souhaitée au point de s’exprimer dans les médias pour défendre leur ultime droit de mourir dignement. Regard sur l’implication féminine dans ce combat.

Chantal Sébire (†2008), Maïa Simon (†2007) et Michèle Causse (†2010) en France. Sue Rodriguez (†1994), Manon Brunelle (†2004), Ginette Leblanc (†2013) et Susan Griffiths (†2013) au Canada. Bien que la mort n’ait pas de sexe, force est de constater qu’une majorité de femmes a contesté publiquement l’absence de loi sur l’aide à mourir. Les hommes se font plus discrets : on connaît Jim Wakeford, opposé à la justice ontarienne depuis 2001, et le Québécois Ghislain Leblond, qui s’exprime fréquemment dans les médias.

Lutter pour la décence de son dernier soupir. Dans le combat pour légaliser l’aide médicale à mourir, la présence des femmes se manifeste à plusieurs échelles. Ainsi, au sein des associations militantes, dont l’AQDMQ, on note une participation accrue des femmes.

En avril dernier, quelques jours avant son suicide assisté en Suisse, la Winnipegoise de 72 ans Susan Griffiths, atteinte d’une maladie dégénérative incurable, a contacté les médias. Aux députés concernés, elle a adressé une lettre destinée à faire évoluer la loi interdisant le suicide assisté. Elle a laissé la caméra tourner à l’aéroport pendant ses adieux. Inutile de revenir sur l’intensité d’un tel moment. Cette ultime contestation médiatisée faisait écho à celle d’autres femmes qui ont raconté publiquement la détresse de vivre avec une maladie sans espoir, leur choix réfléchi et leur vœu d’une légalisation de l’aide à mourir.

 

Source: Gazette des femmes

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