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Assurance autonomie: rien à payer pour les contribuables... jusqu'en 2017

30/05/2013 21:57

Le Soleil / Pierre Pelchat / Publié le 30 mai 2013 à 21h07 -(Québec) Il n'y aura pas de hausse de taxes ou d'impôts avant 2017 pour soutenir le régime d'assurance autonomie qui financera à l'avenir les soins de longue durée et l'ajout de services de maintien à domicile aux personnes âgées et aux personnes handicapées.


C'est ce qu'ont indiqué, jeudi, la première ministre Pauline Marois et le ministre de la Santé, le Dr Réjean Hébert, à l'occasion de la présentation d'un livre blanc qui précise les intentions du gouvernement sur l'assurance autonomie. Une commission parlementaire sur le projet aura lieu à l'automne.

 Mme Marois a évoqué la possibilité d'une taxe ou d'une prime à payer à partir de 2018. «Si on veut une équité intergénérationnelle, on pourrait commencer à partir de l'âge de 50 ans à contribuer de telle sorte que ceux qui en bénéficieront seraient les premiers contributeurs», a affirmé la première ministre.

 Au cours des prochaines années, le gouvernement entend regrouper les sommes déjà affectées aux centres d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) et aux services à domicile des centres locaux de services communautaires dans une caisse séparée de l'assurance autonomie. Ces fonds proviennent principalement des revenus d'impôts et de taxes et des contributions des usagers.


 En 2013-2014, ces sommes totaliseront près de 4,2 milliards $. À ce montant, le gouvernement du Parti québécois ajoute 100 millions $ par année sur cinq ans. Un premier versement a été effectué dans le budget Marceau de novembre dernier.

 À partir de 2017, Mme Marois a expliqué que les sommes prévues pour les soins de longue durée et le maintien à domicile seront insuffisantes, compte tenu de la forte augmentation prévisible du nombre de personnes âgées au Québec. Après le Japon, c'est au Québec où le vieillissement de la population est le plus rapide au monde.

 Par ailleurs, le ministre Hébert s'est dit convaincu que l'assurance autonomie et l'ajout de ressources pour le maintien à domicile permettront à terme de réduire les listes d'attente dans les CHSLD et les services à domicile.

 Virage à prendre

 «Dans la région de Québec, il y a 35 % des gens qui entrent en CHSLD et qui n'ont pas les critères pour y être. S'il y avait des ressources intermédiaires, des soins à domicile, ils iraient ailleurs. Ce 35 %, ce sont les gens qui sont sur la liste d'attente. Les régions qui ont fait ce virage n'ont presque plus de listes d'attente», a-t-il soutenu.

 «Au lieu d'utiliser une ressource d'hébergement qui coûte 90 000 $ par année, on utilise des soins à domicile qui, en moyenne, coûtent entre 20 000 $ et 30 000 $. Les soins à domicile, c'est ce que les gens veulent et c'est ce qui coûte le moins cher. Alors pourquoi on ne le fait pas? C'est parce qu'on n'a pas un mécanisme comme l'allocation de soutien à l'autonomie qui permet de donner aux gens un véritable choix», a-t-il ajouté.

 En outre, le Dr Hébert prévoit que la réduction des listes d'attente dans les CHSLD avec le développement des soins à domicile libérera des centaines de lits dans les hôpitaux occupés par des personnes âgées en attente d'une place dans un centre d'hébergement ou d'une aide pour des services à domicile. L'autre effet domino sera un désengorgement des urgences où des patients sont souvent en attente d'un lit. Le ministre se donne trois ans pour implanter l'assurance autonomie.
 

 


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