À l’occasion des consultations entourant le Livre blanc sur la création d’une assurance autonomie qui débutent cette semaine devant la Commission de la santé et des services sociaux de l’Assemblée nationale, le Regroupement pour le mieux-être des personnes en perte d’autonomie (RMEPPA) a tenu à se positionner sur trois grands principes qui, selon ses membres, devront être inclus dans le projet de loi sur l’assurance autonomie.
Représentant à la fois des professionnelles en soins et des personnes aînées, les organisations œuvrant au sein du RMEPPA souhaitent souligner au Ministre que certaines considérations font l’unanimité tant au niveau des professionnelles du réseau public de santé que de la communauté touchée directement par l’assurance autonomie, soit les personnes en perte d’autonomie.
Les représentantes et représentants du RMEPPA incitent donc le gouvernement, les parlementaires et le grand public à porter à ce message commun toute l’attention qu’il mérite.
En premier lieu, le financement des soins et services liés à l’autonomie doit demeurer public. Ainsi, malgré l’intention exprimée dans le Livre blanc de maintenir une gestion publique du système de santé et des services sociaux, nous exprimons des inquiétudes importantes. Pour le RMEPPA, le principe d’un financement équitable des services, via, entre autres, l’impôt progressif sur le revenu des particuliers et des entreprises ne doit en aucun cas être remis en question par l’introduction de l’assurance autonomie.
Par ailleurs, le cadre suggéré par le Livre blanc implique une participation à définir des secteurs privé et communautaire dans la prestation des services liés à l’autonomie. Le RMEPPA valorise l’apport du milieu communautaire dans les services au soutien à l’autonomie et accueille favorablement la nouvelle place qui semble leur être faite par l’entremise de l’assurance autonomie. Cependant, le RMEPPA tient à souligner que ce projet d’intérêt public ne doit en aucun temps constituer une occasion d’affaires et d’enrichissement pour des entreprises privées à but lucratif.
De plus, de récents propos du Ministre laissaient entendre que des économies pourraient être réalisées grâce à l’assurance autonomie. Même s’il est louable que ces économies permettent à plus de personnes aînées de bénéficier des services de soutien à l’autonomie, le RMEPPA espère que celles-ci ne se feront pas sur le dos des travailleuses et des travailleurs, dont la grande majorité sont des femmes.
Ainsi, l’élaboration d’une assurance autonomie doit se faire dans le respect de trois grands principes communs aux membres du RMEPPA :
1- Le financement public des services et des soins, via, entre autres, l’impôt progressif sur le revenu des particuliers et des entreprises;
2- L’assurance autonomie ne doit en aucun temps constituer une nouvelle source d’enrichissement pour des entreprises privées à but lucratif;
3- Les économies projetées ne doivent pas se faire au détriment des travailleuses et des travailleurs du milieu communautaire ni de la qualité des soins et services de santé dispensés.
Représentant plus de 350 000 personnes, le RMEPPA regroupe la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le Réseau FADOQ, l’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP), le Regroupement interprofessionnel des intervenants retraités des services de santé (RIIRS) et l’Association de personnes retraitées de la Fédération autonome de l’enseignement (APRFAE).
Source: site de l'AQRP
Conférence des Tables régionales de concertation des aînés du Québec